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Microsoft lance le Windows 365 Link : un mini-PC connecté au cloud

Nicolas Hérole Nautilus
Windows 365 Link

Windows 365 Link est un petit boîtier contenant le strict nécessaire pour vous permettre d’accéder à votre espace Windows 365 dans le cloud. Dédié aux professionnels et entreprises, Windows 365 Link (W365L) se veut innovant et d’actualité. Mais est-ce vraiment un PC ? Qu’est-ce qu’il a dans le ventre ? Quand sera-t-il disponible ? Qu’est-ce que j’en pense ?

Une sortie internationale (dans un certain nombre de pays, donc pas mondiale) est prévue pour le mois d’avril 2025 au prix de 349 $ américain. Microsoft n’a pas communiqué de prix pour l’Europe ni dans aucune autre monnaie. La date de sortie n’est pas véritablement fixée non plus :

« We look forward to making Windows 365 Link generally available for purchase in select markets at $349 starting April 2025. »*

*« Nous sommes impatients de rendre Windows 365 Link disponible à l’achat dans une sélection de marchés au prix de 349 $ à partir d’avril 2025. »

Néanmoins, certains chanceux peuvent d’ores et déjà demander à rejoindre le programme d’essai (preview program) de Microsoft jusqu’au 15 décembre 2024. Les pays concernés sont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon.

Windows 365 Link avec deux écrans, un clavier et une souris.
Windows 365 Link avec deux écrans, un clavier et une souris (crédit : Microsoft).

Conçu comme un « mini-PC compact » Windows 365 Link est léger et minimaliste. Bien qu’il ait les allures d’un mini-PC type « NUC », il ne s’agit pas d’un PC à proprement parler, car il n’est pas développé pour faire tourner des logiciels à installer. Il n’est pas non plus conçu pour être une machine performante en calculs mathématiques, caractéristique basique d’un ordinateur. C’est à se demander si c’est un ordinateur.

En fait, le seul programme que W365L puisse faire tourner, c’est Windows CPC, un système d’exploitation très minimaliste servant spécifiquement à se connecter au service Windows 365 dans le cloud. En d’autres termes, le nouveau boîtier de Microsoft est une passerelle. Le vrai PC que vous utiliserez sera une machine virtuelle accessible via Internet et un abonnement à Windows 365 de Microsoft.

Vue 1/2 sur la face avant du Windows 365 Link de Microsoft.
Vue 1/2 sur la face avant du Windows 365 Link de Microsoft (crédit : Microsoft).

Caractéristiques techniques

Dans le boîtier de 120x120x30 mm en plastique noir, vous avez une mini-carte mère dotée d’un processeur Intel dont les spécificités ne sont pas divulguées (et pas de NPU embarquée) et :

  • 8 Go de mémoire vive (RAM) ;
  • 64 Go d’espace de stockage ;
  • un système de refroidissement passif (pas de ventilateur) ;
  • 1 sortie HDMI ;
  • 1 sortie DisplayPort ;
  • 4 ports USB (3 USB-A et 1 USB-C) ;
  • 1 port Ethernet ;
  • 1 prise audio jack 3,5 mm ;
  • 1 port Kensington.
Vue arrière du Windows 365 Link et ses connectiques.
Vue arrière du Windows 365 Link et ses connectiques (crédit : Microsoft).

W365L est doté d’un Bluetooth 5.3 pour assurer la connexion à des périphériques extérieurs tels que la souris et le clavier, et du Wi-Fi 6e pour un accès à l’Internet sans fil.

L’espace de stockage est uniquement là pour accueillir le mini système d’exploitation et servir de transit pour le stockage des données dans le cloud via l’espace Windows 365. L’appareil ne devrait donc conserver aucune donnée.

Ma première impression

Immédiatement après avoir entendu parler du Windows 365 Link, j’ai pensé aux vrais mini-PC, mais surtout aux Raspberry. On pense souvent aux Pi 4 ou Pi 5 (environ 100 € avec le boîtier), mais je serais prêt à parier que même le Raspberry Pi Zero 2 W à 15 $ serait capable de faire tourner ce Windows CPC. Microsoft réchauffe donc un vieux plat, tout en se faisant une énorme marge commerciale, rien de nouveau sous le soleil !

Raspberry Pi 4 dans son boîtier officiel.
Raspberry Pi 4 dans son boîtier officiel.

Ceci étant dit, W365L est plus adapté à un public qui veut quelque chose d’utilisable dès la réception de l’appareil, dont la sécurisation est plus facile à mettre en place (Kensington) et, surtout, qui a besoin d’être rassuré par le grand nom de Microsoft. La renommée et la force de frappe des équipes marketing et commerciales de Microsoft devraient donc permettre à ce nouveau produit de faire un carton. En effet, il y a un marché à prendre dans ce domaine.

À mon avis, la fin du règne du PC (Personal Computer, pour rappel) autonome chez soi se profile à l’horizon. C’est vrai, pourquoi investir dans des machines onéreuses qui deviennent « rapidement » obsolètes (voulu, programmé, on est d’accord), alors qu’une machine virtuelle, moins coûteuse, s’adapte toujours aux dernières innovations technologiques ? Sans parler du fait de se débarrasser enfin de l’équipe de support informatique qui coûte un bras, puisque c’est Microsoft qui s’occupe absolument de tout avec son cloud ? [ironie 🙂]

Nicolas Hérole
Rédacteur en chef
  • 131 articles

En 1992, j'avais 14 ans quand mon premier PC était arrivé chez nous, un 486 avec l'extraordinaire capacité de stockage de 80 Mo 😱 ! Une époque qui ne connaissait pas encore Internet dans les foyers. Pourtant, j'étais aussitôt passionné par cet appareil fantastique que je trifouillais dans tous les sens ! Puis, est arrivé l'Internet avec des bip bip et un débit faramineux de 14 kb/s 😂.

Mais la vie a fait que je me suis orienté dans le commerce. Pourtant, ma passion pour les ordinateurs n’a jamais disparu.

Un jour, bien plus tard, j’ai créé une association pour aider les personnes âgées à se familiariser avec le numérique et proposer des réparations abordables (hardware et software). Puis, ma route a croisé celle de Pierre et du site Le Crabe Info.

L'écriture était un rêve de gamin de primaire, l'informatique un rêve de gamin de collège. Alors, je suis aujourd'hui ce gamin qui vit ses rêves d'autrefois. Et je sais qui remercier pour tout cela 🙏

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4 commentaires
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  • Bonjour,Etrangement, ça me fait penser au principe des clients légers.Malheuresement, quand on met ce système en place, on revient à un client lourd car on se rend compte que dès qu’il n’y a plus de connexion internet, on ne peut plus rien faire.

    Et concernant les petite connexion ? Par exemple les sociétés qui sont au fin fond de la campagne où le SDSL 2Mo est le maximum qu’ils peuvent avoir ?

    Je ne suis pas convaincus par ce système, seul l’avenir dira si je me trompe :-).Cordialement.

    • Bonjour,

      C’est effectivement une réalité, vous avez raison.

      Je pense que ce produit s’adresse à une (grande) niche des entreprises établies en milieu urbain où la fibre est très présente, et les problèmes de connexion quasiment disparus (sauf si on vous débranche volontairement ou qu’on sectionne les câbles, ce qui est plus fréquent qu’on le pense). 

      Pour les petites connexions, cette solution de Microsoft n’est clairement pas adaptée, car l’utilisation exclusive du cloud computing nécessite obligatoirement une parfaite connexion et un débit suffisant. Après, il y a la solution de la 5G, comme transfert des données, qui est parfois plus réalisable que la fibre dans les coins reculés. Et il ne faut pas oublier les Starlink ! 😂 [JOKE]

      Effectivement, ça n’ira pas à tout le monde sans compter que cela entraîne une énorme dépendance dangereuse pour les entreprises.

  • Salut !

    Microsoft s’intéresserait finalement aux petites config ? 😉

    • Salut !

      Perso, je n’irais pas jusqu’à dire ça. Il s’agit de leur produit à eux. Mais, le jour où ils proposeront Windows CPC à installer sur des petites config, là on pourra l’affirmer ! 🙂

      Ce pourrait d’ailleurs être un bon moyen de recycler de vieux, et même très vieux PC…