Un ancien employé de Microsoft, connu sous le pseudonyme @Barnacules sur X, a récemment fait parler de lui en déclarant que Microsoft n’en a que faire du piratage de ses systèmes d’exploitation, comme Windows 10 et Windows 11. Dans une série de publications, il a évoqué l’activation de Windows à l’aide de serveurs KMS non autorisés, une méthode illégale et en violation directe des accords de licence.
Qu’est-ce que KMS ?
Pour rappel, KMS (Key Management Service) est une technologie utilisée par Microsoft pour activer ses produits dans des environnements professionnels. Les entreprises configurent des serveurs KMS autorisés pour activer en masse Windows ou Office sur l’ensemble des postes de travail de leur parc informatique. De leur côté, les consommateurs classiques utilisent des clés d’activation standards, disponibles chez des revendeurs officiels.
Cependant, les pirates détournent la technologie KMS à leur avantage. Ils développent des outils comme KMSPico qui simulent un serveur KMS localement sur un ordinateur ou mettent en place des serveurs KMS non autorisés pour activer illégalement des copies de Windows ou Office. Ces serveurs contournent le processus d’activation officiel, permettant ainsi aux utilisateurs d’accéder gratuitement aux produits Microsoft sans acquérir de licence légale ni verser le moindre revenu à l’entreprise. Une méthode largement répandue dans le domaine du piratage logiciel.
« Pour Microsoft, vous êtes le produit »
Barnacules va plus loin en affirmant que Microsoft tolère délibérément le piratage de Windows 11. Selon lui, la stratégie de Microsoft ne consiste pas simplement à ignorer les activations non autorisées, mais à garder les utilisateurs dans son écosystème pour pouvoir monétiser leurs données. En effet, même sans une licence légitime, ces utilisateurs contribuent à la collecte de données télémétriques et à l’affichage de publicités dans Windows 11.
Microsoft préfère donc conserver ces utilisateurs dans son écosystème, même avec une version piratée de son OS plutôt que de les voir migrer vers des alternatives comme Ubuntu ou macOS. Selon l’ancien employé de Microsoft, « vous êtes le produit ». Cette stratégie semble validée par l’implantation de services payants tels que Microsoft 365 ou Xbox Game Pass ainsi que les multiples publicités intégrées dans Windows 11.
Bien que Microsoft tolère (apparemment) ces activations non autorisées, un petit rappel s’impose : l’utilisation de cracks pour Windows expose les utilisateurs à des logiciels malveillants tels que des cryptojackers, des keyloggers (enregistreurs de frappes) ou des spywares (logiciels espions) qui peuvent compromettre gravement la sécurité des données personnelles. Enfin, ces utilisateurs se retrouvent sans aucun droit au support technique officiel de Microsoft en cas de problème.
Le piratage de Windows : justifiable ou condamnable ?
Microsoft semble tolérer le piratage de Windows 11, ce qui pousse certains à justifier cette pratique comme une réponse à un modèle commercial jugé trop intrusif. En effet, avec la collecte massive de données personnelles, les publicités intégrées, et la pression pour acheter des services supplémentaires comme Microsoft 365, certains utilisateurs considèrent que contourner les licences devient presque une forme de résistance face à ce système.
Cependant, pirater un logiciel reste une violation des droits d’auteur et prive les développeurs et les entreprises des ressources nécessaires pour maintenir et améliorer leurs produits. Ce manque à gagner peut, à terme, nuire à la qualité des services proposés et réduire les investissements dans l’innovation.
Selon vous, est-ce que pirater Windows est une réaction légitime face aux pratiques commerciales de Microsoft ou une réelle infraction qui nuit à l’ensemble de l’écosystème ? Partagez votre opinion dans les commentaires !