Le secteur technologique traverse une période de changements profonds, marquée par des évolutions rapides et une grande concurrence. Face à cette réalité, Microsoft, géant de l’industrie informatique, s’efforce d’adapter sa stratégie et son organisation pour maintenir sa position dominante. Cette phase de mutation, bien que nécessaire, soulève d’importantes questions quant à la gestion du personnel par la firme de Redmond, des interrogations motivées par les vagues de licenciements qui ont défrayé la chronique ces derniers mois.
Des licenciements massifs
Microsoft va procéder à des licenciements massifs au sein de son activité cloud Azure. Plus de 1 500 emplois sont concernés par cette mesure qui touche principalement les équipes de la division SMT, un service spécialisé dans l’informatique quantique, l’espace et certains projets technologiques développés pour le gouvernement américain. Ces annonces ont suscité l’inquiétude des employés de l’entreprise et Microsoft se justifie en évoquant des ajustements nécessaires pour rester compétitif et s’adapter dans un contexte économique incertain.
Cette décision n’est pas isolée :
- En janvier 2022, Microsoft a annoncé une réduction d’effectifs d’environ 10 000 employés (5 % de sa main-d’œuvre) pour diminuer les coûts.
- En janvier 2024, l’entreprise a licencié 1 900 employés d’Activision et Xbox, soit 9 % de sa division jeux vidéo, suite à l’acquisition d’Activision Blizzard.
Un recentrage stratégique sur l’intelligence artificielle
Les récentes vagues de licenciements dans le cloud computing, domaine pourtant en pleine croissance, pourraient être liées à un recentrage des investissements vers l’IA. En effet, l’intelligence artificielle semble être au cœur de la nouvelle feuille de route de Microsoft : le géant a injecté plusieurs milliards de dollars dans OpenAI, l’entreprise créatrice du robot conversationnel ChatGPT.
Des accusations de discrimination
Parallèlement aux licenciements rapportés, Microsoft a été confronté à des accusations de discrimination envers certains employés ayant pris des congés légaux pour raisons familiales ou de santé.
Pour mettre fin à la polémique, le géant a conclu un accord amiable avec le Département des droits civiques de Californie. Il s’est engagé à payer 14,4 millions de dollars américains. La majorité de cette somme doit être reversée aux employés concernés par l’affaire.
Microsoft s’engage aussi à prévenir toute forme de discrimination future en renforçant la formation de ses managers et des équipes RH. L’entreprise affirme vouloir offrir un environnement de travail flexible, propice à l’épanouissement professionnel et personnel, notamment en garantissant le droit aux congés.
Vous l’aurez compris, les licenciements massifs et les récentes accusations ont fragilisé la confiance des équipes de Microsoft, mais l’entreprise se veut rassurante. Elle promet un environnement de travail plus sain et exempt de toute discrimination.
Pensez-vous que ces mesures suffiront à dissiper les inquiétudes des employés ?